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10
Déc
Protection des océans : Appel à une action globale, à l’échelle mondiale, pour éviter la prolifération des algues sargasses

A travers le projet TIME FOR OCEANS, le skipper Stéphane Le Diraison souhaite contribuer à la prise de conscience de l’indispensable protection des océans et prouver que des solutions existent. Il s’entoure pour cela de trois partenaires (Bouygues Construction, SUEZ et la Ville de Boulogne-Billancourt) qui entreprennent des actions concrètes pour le développement durable.

Focus sur une mission de SUEZ qui vise, en Guadeloupe, à collecter, traiter et revaloriser les algues sargasses qui envahissent les Caraïbes, comme a pu, à nouveau, le constater Stéphane Le Diraison, lors de la dernière Route du Rhum.

Les sargasses, un véritable fléau dans les Caraïbes

Durant sa carrière de navigateur, Stéphane Le Diraison a pu constater de manière très concrète l’évolution inquiétante du phénomène des sargasses. 

« Ces algues font partie des dérèglements que j’ai pu observer lors de mes transatlantiques », explique-t-il. « Il y a quelques années, on les voyait plutôt à l’approche des Antilles. Désormais, il arrive d’en observer dès les Açores. Elles se développent dans des zones plus étendues et dans des proportions de plus en plus importantes : lors de la Route du Rhum 2014, ces algues parvenaient à stopper mon bateau. Une tendance assez troublante quand on sait que les sargasses prolifèrent dans des eaux plutôt chaudes. Cela témoigne d’un dérèglement de la température de la mer et de certains courants. »

A l’origine, les bancs de sargasses en mer ont un rôle écologique très important. Ils sont essentiels à certains équilibres car ils servent de refuge pour de nombreuses espèces marines. Mais leur prolifération, conséquence de l’activité humaine, a un impact négatif sur l’environnement et la santé humaine. Les sargasses finissent par couler et menacent la biodiversité des fonds marins. Depuis le début des années 2010, elles sont arrivées massivement sur les côtes, des Antilles au Brésil. Or, lorsque les sargasses s’échouent, elles commencent à se dégrader et émettent des gaz toxiques qui, s’ils sont inhalés, présentent des risques pour la santé des habitants. 

« Quand elles se déposent sur les plages, les sargasses ont des conséquences désastreuses sur le tourisme et l’activité des îles et pays touchés, elles peuvent paralyser en partie l’économie locale. C’est un vrai fléau », confirme Stéphane Le Diraison.

Un projet de valorisation des matières échouées, porté par SUEZ

SUEZ, au travers de sa filiale Guadeloupéenne SITA Verde, valorise les sargasses, en les transformant en un fertilisant biologique. Après avoir collecté les algues échouées, notamment sur les plages, il s’agit ensuite de les retraiter pour leur donner une seconde vie. Les équipes de SUEZ maîtrisent l’ensemble de la chaîne de transformation par compostage. Le produit issu de la valorisation perd ainsi son statut de déchet pour devenir un fertilisant performant et biologique qui peut alors être intégré dans le circuit économique local.

« Aller plus loin »

« Avec cette action, SUEZ prouve qu’il existe des solutions concrètes pour l’environnement. Cela illustre pleinement l’engagement de SUEZ dans l’économie circulaire et la gestion de la ressource », explique Stéphane Le Diraison. « Plus globalement, cela démontre aussi une démarche vertueuse dans le mode de fonctionnement de grands Groupes qui s’investissent en intégrant la contrainte environnementale. »

Selon Stéphane Le Diraison, l’action de SUEZ est une première étape positive et nécessaire qui ne peut toutefois pas se suffire à elle-même. 

« Le retraitement, c’est une partie de l’investissement. Mais il faut aller plus loin, travailler en amont pour éviter cette prolifération. Les facteurs sont divers et complexes et nécessitent une action globale, à l’échelle mondiale. »

Une démarche également suivie par Bouygues Construction, autre partenaire du projet TIME FOR OCEANS, qui se fixe notamment des objectifs ambitieux sur la réduction de production de CO2ou encore sur la hausse du taux de matériaux naturels utilisés dans la construction.

Publié par La rédaction - TFO dans À terre le 10 décembre 2018