Actualités

les nouvelles du bord

En course

05

Août

Cap sur le Fastnet

Stéphane et François à bord de Time For Oceans

« La Fastnet Race est une course mythique, c’était une grande émotion de prendre le départ pour la première fois.
Avant le coup de canon, plus de 400 bateaux sillonnaient le Solent prêts à en découdre ! Après un slalom entre les bateaux de toutes les tailles et toutes les catégories, nous nous élançons à l’assaut du célèbre phare. Notre départ est plutôt bon : positionnement par rapport à la ligne et timing, mais c’était sans compter les dévents provoqués par les autres voiliers. Nous mettons de longues minutes à trouver un vent non perturbé.
Le paysage est magnifique, les Needles, sublimes falaises, constituent le dernier rempart avant le grand large. Pas le temps de l’admirer, la course fait rage.
D’emblée la flotte déboule à pleine vitesse sous gennaker (voile d’avant creuse). Les prévisions météorologiques nous promettent une nuit compliquée lors de la rotation du vent de sud-est vers le sud-ouest. Promesse tenue ! Sur le plan d’eau c’est la grande loterie : les risées sont aléatoires et bien souvent imprévisibles.
Nous guettons le moindre souffle pour avancer. Nous nous offrons le luxe de naviguer 2 heures en marche arrière, le courant de la Manche nous a fait l’amabilité de nous ramener vers le point de départ… Terrible pour les nerfs.
En chemin vers l’Irlande, l’archipel des Scilly’s. constitue un premier passage à niveau. Bilan sportif mitigé : les bateaux plus au nord se sont mieux extirpés des calmes de la nuit. Heureusement le paysage est somptueux.
En mer Celtique, comme d’habitude ça bouge ! Pour écrire ce message il faut imaginer que je me fais secouer dans tous les sens. Chaque lettre tapée sur le clavier est un petit défi relevé !
L’après-midi a été ventée, j’ai barré de longues heures pour permettre à Time For Oceans de se frayer un chemin dans la mer cabossée. Désormais cap sur le phare du Fastnet, le clou du spectacle, l’apogée du parcours. Beaucoup de manœuvres et peu de sommeil nous attendent. »