Le gros coup de vent annoncé souffle sur la flotte de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe et met les marins et les bateaux à rude épreuve. Pointé ce matin en 9^e position dans la catégorie des IMOCA, Stéphane Le Diraison réalise un début de course maîtrisé. Si la situation actuelle invite à la plus grande prudence, le skipper de Time For Oceans se remettra dès que possible en mode performance.

Stéphane Le Diraison l’avait annoncé dès la veille du départ de la Route du Rhum à Saint-Malo : la nuit de lundi à mardi serait celle de tous les dangers, et dans les heures à venir la situation ne va pas vraiment s’arranger. Hormis les deux leaders de la classe Ultime (François Gabart et Francis Joyon), toute la flotte fait actuellement face à des conditions très compliquées et se fait sérieusement secouer. Du côté des IMOCA, Stéphane Le Diraison et ses concurrents ne sont ainsi pas épargnés par cette vaste zone dépressionnaire qui n’offre aucune échappatoire, génère des vents violents et soulève une mer forte et désordonnée qui rend la navigation inconfortable et périlleuse. Preuve de la violence des éléments, la navigatrice Isabelle Joschke a subi un démâtage dans la nuit.

Tenir bon !

Ce mardi matin, 16 des 20 IMOCA ayant pris le départ de Saint-Malo dimanche sont encore en course et poursuivent leur route vers Pointe-à-Pitre. A 9h, Stéphane Le Diraison occupait la 9^e place et restait dans le Top 3 des IMOCA à dérives droites derrière Paul Meilhat et Yannick Bestaven. Davantage que les préoccupations sportives, l’enjeu des heures à venir est de tenir ! Il faut gérer au mieux la machine et le marin. Rompu à l’exercice du solitaire, ayant déjà affronté des tempêtes, notamment lors de sa participation au dernier Vendée Globe, Stéphane sait que personne n’est à l’abri d’une fortune de mer. Il sait aussi qu’il faudra impérativement sortir de cette zone délicate avec une machine encore performante, lorsque la compétition reprendra le dessus.

Publié par La rédaction - TFO dans En course le 6 novembre 2018