Les conditions climatiques sont un des rares paramètres naturels sur lesquels les humains n’ont pas pris le contrôle. On pourrait bien sûr nuancer ce propos en évoquant les émissions des gaz à effet de serre sur le réchauffement observé à la surface de la terre ; il semblerait que les conséquences sont bien visibles, je viens d’en faire l’expérience.

En pleine saison estivale, pour naviguer dans de la brise il faut remonter vers le nord, le fameux anticyclone des Açores se chargeant ostensiblement d’ensoleiller notre littoral et de chasser les dépressions vers les latitudes septentrionales. Afin de m’entrainer j’ai donc mis le cap vers un point imaginaire ouest Irlande.

Les prévisions météorologiques étaient relativement classiques pour un mois d’Aout avec un anticylone bien en forme. Ce qui est moins classique c’est de se retrouver face à une zone sans vent s’étendant des Açores à l’Islande !

Avec un peu de patience j’ai atteint mon objectif mais une fois sur place, surprise… Au large de Galways je naviguais en tee shirt dans des conditions dignes de la méditerranée. Etrange encore, la durée du phénomène : j’ai passé plusieurs jours à chasser les risées pour m’extirper de là. Et ça n’est pas fini : après plusieurs jours j’avance péniblement dans la mer celtique en approche des côtes anglaises.

Bien sûr cette observation n’a rien de scientifique et les périodes ensoleillées sont fréquentes même sous ces latitudes en été. Ce qui est troublant ce sont les températures très élevées (je n’étais plus qu’à qq centaines de milles du cercle polaire et même la nuit un petit sweat shirt suffisait) ainsi que la durée du phénomène.

J’en profite pour tester un maximum de choses sur le bateau, c’est comme quand on joue d’un instrument de musique : il faut roder la partition en jouant doucement afin de travailler le rythme !

Publié par La rédaction - TFO dans Au large le 11 août 2020